Comment éviter l'épuisement professionnel ? (burnout)

Et si à la fin de cet épisode, tu avais des clefs pour fermer définitivement la porte de l’épuisement. Il est très simple de s’épuiser, de tomber en burn-out quand on ne comprend pas le mécanisme de tout ça.

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Respecter ses besoin - Julie s'oublie pour son travail

un collaborateur épuisé

Avant de te parler de moi et de mon expérience sur ce sujet, je vais revenir sur cette séance avec Julie. 

Imagine, la séance vient de démarrer. 

Elle est derrière son écran à siroter une infusion,

Devant elle son cahier et son crayon pour prendre des notes.

Elle fait partie des clients qui ne veulent rien louper.

Après s’être mis dans le bon état d’esprit, tous les deux, on fait un point sur ces actions définies 15 jours auparavant.

La première est réalisée, ça lui donne un beau sourire. La seconde aussi, je la vois super fière devant son ordinateur. La troisième, la plus gourmande en terme de temps, ne l’est pas.

je la questionne:  « C’est une action importante pour toi, que t’aurait-il fallu de plus pour la réaliser ». 

Elle va fouiller dans sa tête et me répond.

Du temps supplémentaire, mon manager m’a encore vampirisée toute la semaine.

Comme une vraie relation de confiance est établie entre Julie et moi, je me permets de la titiller gentiment en lui demandant : « Ton manager s’appelle Dracula, il a un pouvoir hypnotique ? ».

Elle me répond en haussant les sourcils (qui veulent dire sûrement « arrête de te moquer »)

« Non, non, c’est un homme normal, même pas très autoritaire ».

Je lui réponds « Donc tu lui as tendu ta jugulaire ». Julie me dit « En fait, je n’ai pas osé dire non« .

Voilà, on y était, elle a mis de côté son besoin personnel, super important pour elle, pour répondre aux besoins de son entreprise.

J’aurais pu faire comme un ami et lui répondre, mais « Pourquoi tu fais ça, t’es bête, faut dire non » mais c’est beaucoup plus compliqué que ça.

Ne pas oser dire NON - se poser des limites

un collaborateur en burnout

C’est une problématique qui revient chez nombre de personnes que j’accompagne.

Dire non est super difficile quand on pense que son manager va lui en vouloir, on pense que dire non c’est dire que le boulot ne nous plait pas,… On craint la réaction de l’autre et donc on dit OUI.

En disant Oui à son manager, elle a dit NON à son besoin et à l’action hyper importante qu’elle s’était fixée.

On pourrait remonter aux racines:

  • Un papa ou une maman qui sur-réagissait quand son enfant ne faisait pas ce qui lui était demandé.
  • Une expérience qui s’est très mal passée avec un manager autoritaire.

Julie a assimilé qu’il faut dire oui à une personne d’autorité.

Voilà le premier comportement à éviter, Dire oui à tout.

Il est super important que tu te poses des limites, en charge de travail, en terme d’horaire, que ce soit au boulot ou dans la vie.

Ne pas être 'trop' alruiste - ne pas s'oublier

Un second comportement que je vois chez beaucoup de personnes qui sont passés par la case burnout est un altruisme très très fort.

Tellement for qu’il va jusqu’à oublier ses propres besoin. Julie a tendu son cou à son manager mais certains tendent leur cou toute la journée à leurs collègues,

  • Un collègue en difficulté, allez je lui propose mon aide.
  • Un dossier trop difficile pour un autre, allez je lui propose de le prendre en charge, en complément de tout ce que j’ai déjà.

C’est génial d’aider les autres, mais rappelle-toi la phrase que je t’avais donnée dans un épisode et qui a changé ma vie car oui, il y a quelques années je souffrais de tous ces comportements.

Cette phrase c’est:

Tu ne rendras les autres heureux que si tu l’es déjà.

(Tu peux retrouver l’épisode ici)

Ici, tu peux l’appliquer aussi, fixe toi une règle: « Tu n’aideras les autres que quand tu auras capacité à le faire, quand ta jauge à énergie est suffisamment haute ». 

Tu dois aussi penser à ta propre capacité !

Partager sa souffrance et trouver des solutions

Selon moi, cette maladie considérée comme professionnelle ne l’est pas vraiment.

C’est plus simple de se dire que les difficultés sont au travail, plutôt qu’à la maison mais une personne qui rechargerait ses batteries à la maison, le week-end, en soirée a peu de chance de s’arrêter sur la case burn-out.

En revanche, un personne dont les batteries sont épuisées et qui a des enfants très dynamiques, très créatifs en terme de conflits va continuer de s’épuiser.

Une personne qui n’aurait personne à la maison pour en parler, pour évacuer un peu tous ces sujets est bien plus sujette au burn-out.

L’environnement de la personne est donc aussi super important pour réussir à trouver l’équilibre entre le perso et le pro.

Le deuxième comportement à éviter est de rester dans son coin et ne pas demander de l’aide à ses proches ou à une personne lui permettant de prendre de la hauteur, un psy, un coach comme moi.

Stop au perfectionnisme (et au multi-tasking)

équilibre professionnelle

Le quatrième comportement que j’ai beaucoup repéré est le fait de vouloir tout faire parfaitement.

Julie veut rendre des dossiers à la perfection car elle a une valeur travail super forte. Son papa lui a toujours demandé d’avoir un 20, pas un 18, pas un 19, un 20. Dans son esprit, une note inférieur à 20 est insatisfaisante.

Voilà, 25 ans après, elle continue de reproduire ça. Par exemple, elle a la croyance que tous ces dossiers doivent être parfaits. Donc elle les lit, les relit, les corrige…

Bien sur, elle fait ça en parallèle de toutes ces tâches de fond ; répondre au téléphone, répondre du tac au tac aux mails.

Ah oui, c’est aussi un souci de Julie, qui est très intelligente, elle croit que son cerveau est multi-tâches, donc elle ouvre 10000 onglets en même temps, elle répond immédiatement dès qu’elle est entend le petit ding de Outlook.

Allez une petite dose d’anxiété en plus, c’est une partie de son énergie vitale qui s’évapore.

 

Prendre conscience de son état (écouter les signes du corps)

Le cinquième comportement majeur est le manque de conscience. Souvent après un burn-out, les personnes que j’accompagne me disent, je n’ai pas vu le mur arrivé. Elles étaient en mode robot, ne prenant jamais le temps de lever la tête de leur guidon.

Jamais elles ne se sont demandés, « OK, comment tu te sens ? », « c’est OK le boulot ? ».

Quelques fois, pourtant, le corps s’y est mis aussi. Il s’en mêle et leur fait savoir que ça ne va pas, mais encore une fois, quand on ne veut rien voir, on ne voit rien:

  • Une migraine peut passer grâce à un aspirine ou un triplan.
  • Un lumbago peut s’oublier avec un anti-douleur.
  • Une cervicalgie n’empêche pas de passer une journée derrière un écran et au pire, une séance d’ostéopathie et c’est reparti.

Certains ont conscience mais n’en parlent pas de peur de passer pour des tires au flancs, des glandeurs ou des personnes moins capables que les autres.

Pour ne jamais (re)tomber dans un burn-out

Je pourrai passer la journée à te donner des pistes de réflexion qui permettent de s’éloigner de cet épuisement professionnel ou plus largement, d’un épuisement de la vie.

Si tu suis mes épisodes depuis leur début ou que tu as lu mon histoire sur mon site, tu sais que j’ai expérimenté cet épuisement.

J’ai envie de te parler du comportement qui m’a le plus aidé à me prendre ce mur. le manque de sens, d’où ce podcast et le contenu que je crée.

  • Passer une journée à aider trop les autres c’est fatiguant.
  • Passer une journée sans oser dire non, c’est fatiguant.
  • Passer une journée à switcher de dossiers en dossiers, c’est fatiguant.
  • Passer une journée à faire comme si tout allait bien, c’est fatiguant aussi.

Mais passer une journée à se demander : « qu’est ce que je fous là ? », « ce job n’est pas pour moi », « Je suis nul de ne pas oser partir »….

Ça, c’est terrible et cette dissonance, cette différence entre ce que l’on aimerait faire et ce que l’on fait est terrible. A chaque phrase répétée dans la tête, c’est un pas de plus vers la déprime, la dépression.

J’espère que tu prendras le temps de te questionner et de savoir par quelle idée tu commences. Respecte-toi et jamais tu n’entendras parler de ce mal professionnel. 

 

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